Numéro 65
La nouvelle gare
est - enfin ! - mise en service après plusieurs mois de travaux.
Bois-Colombes bénéficie désormais d'une gare accessible avec
l'installation d'escaliers mécaniques, côté rue d'Estienne d'Orves et
d'un ascenseur (grande gare) pour les personnes à mobilité réduite. Par
ailleurs des travaux de modernisation ont été réalisés dans les espaces
d'accueil du public et l'architecture revue ce qui permet une meilleure
insertion dans l'environnement urbain. Le coût de ces travaux a été
entièrement financé par le Syndicat des Transports d'Ile- de-France
(STIF) sans aucun financement de la commune.
Déjà, Monsieur Révillon, en pro de la communication, explique
que cette réalisation est à mettre à l'actif de ses nombreuses
interventions auprès des Pouvoirs Publics (Ministre des Transports).
Ce que ne dit pas le Maire de Bois-Colombes c'est que toutes ses
interventions sont restées sans suite et que c'est Pascal Auzannet,
président du groupe Alliance à Gauche pour Bois-Colombes, qui a obtenu
les financements en 2000 du ministre des Transports de l'époque
Jean-Claude Gayssot. Il est vrai qu'en ce temps là, Pascal Auzannet
travaillait en tant que conseiller technique en charge des transports
urbains auprès du ministre, ce qui bien sûr, a largement facilité la
décision. Tant mieux pour Bois-Colombes et ses habitants.
Alors qu'aujourd'hui, Monsieur Révillon ne cesse de répéter
« c'est grâce à moi », il est utile de rappeler ce qu'il disait dans le
journal municipal d'octobre 2001 (n° 36) : « le ministre tiendra-t-il
ses engagements à Bois-Colombes ? Le 28 novembre 2000, Monsieur Gayssot,
ministre de l'Équipement, des Transports et du Logement, annonçait la
réalisation de nouveaux aménagements dans la gare de Bois- Colombes. Il
s'engageait notamment à créer de nouveaux escalators et un ascenseur
pour faciliter l'accès des personnes à mobilité réduite. Cet effet
d'annonce intervenait en pleine campagne électorale pour les municipales
et les cantonales et se présentait comme le résultat d'une démarche
entreprise par la tête de liste Alliance à gauche… » Puis toujours
dans le même article, Monsieur Révillon précise qu'une fois réélu, il
écrivait une nouvelle fois au cabinet de Monsieur Gayssot et rappelait
que de son côté, Monsieur Auzannet, candidat de gauche aux dernières
élections, et par ailleurs conseiller de Monsieur Gayssot, se voulait
rassurant en déclarant au conseil municipal de juin 2001 : « Nous avons
perdu les élections mais je ferai tout ce qui est en mon pouvoir pour
que ces escaliers mécaniques soient réalisés au plus vite à
Bois-Colombes ».
Au conseil municipal, Monsieur Révillon et la municipalité
ont régulièrement interpellé Pascal Auzannet pendant toute la période où
il était en responsabilité auprès du Ministre des Transports sur la
réalisation des travaux. Sa réponse a toujours été sans ambiguïté : oui
les engagements seront respectés et les travaux réalisés.
Alors que les travaux sont quasiment terminés, nous
souhaitions rappeler notre conception de l'intérêt général. Quand
celui-ci est en jeu, la gauche de Bois-Colombes sait prendre ses
responsabilités et agit avec efficacité.
Numéro 64
Bilan financier 2005 :
comme chaque année, faute d'amélioration réelle de la situation et du
niveau d'endettement excessif de la commune, comme l'a récemment
expliqué la chambre régionale des comptes, la municipalité a dû réviser
à la baisse ses ambitions de dépenses. Ainsi l'an passé 35 % des projets
d'investissement ont dû être reportés ou tout simplement annulés. Cela
concerne le réaménagement de la place J.-Mermoz (mais c'est promis, cela
devrait commencer cette année... !), la mise en sécurité des bâtiments
communaux et la réalisation d'espaces verts dans les quartiers Nord…
Budget 2006 :
c'est sur la base de ce piteux résultat
qu'a été voté par la municipalité le budget 2006. Les impôts locaux
restent à des niveaux très élevés avec une augmentation proche de
l'inflation et l'endettement continue de progresser. Dans ces
conditions, il ne fallait pas s'attendre à des miracles quant à la
politique municipale en direction des jeunes, de la solidarité, du
logement, de la culture... Pour boucler le budget, la municipalité devra
procéder à la cession de biens communaux pour un montant de... 4,4 M€.
Emplois municipaux :
les contraintes budgétaires et les conditions de travail peu
attractives, ne permettent malheureusement pas de pourvoir les postes
pourtant prévus et destinés à assurer un service public de qualité.
Ainsi pour le seul secteur médicosocial (puériculture, infirmerie...) 35
% des postes ne sont pas assurés !
Ecole Pierre-Joigneaux :
Monique Rousset pour notre groupe a rappelé qu'il y a trois ans la
municipalité avait fait voter en urgence la démolition du pavillon situé
à l'entrée de l'école, pour des raisons de sécurité (risque
d'effondrement). Il ne fallait pas perdre une minute... Le pavillon
étant toujours là et par ailleurs utilisé comme l'a rappelé M. Révillon,
le danger aurait-il disparu ?...
Quartier Nord :
dans chacune des éditions du journal municipal, la municipalité ne cesse
de parler de la valorisation du quartier Nord. Ce serait même devenu une
priorité... Nous qui avons fortement dénoncé le mépris manifesté par M.
Révillon pendant des années, concernant ce quartier plein d'atouts, nous
ne pouvons que nous en féliciter. Mais nous jugerons aux actes. Or pour
l'instant nous trouvons beaucoup de promesses dont certaines sont
franchement un peu douteuses. Ainsi par exemple, M. Révillon parle du
futur tramway qui, devrait emprunter l'avenue de l'Agent-Sarre. Mais M.
Révillon ne dit. pas que la maire de la ville de Colombes est fermement
opposée à ce projet et propose un autre itinéraire qui évite totalement
Bois- Colombes. Par ailleurs, ce projet qui n'en est même pas au stade
de l'Enquête Publique ne bénéficie à ce jour d'aucune programmation de
financement. La municipalité conditionne les réalisations des
équipements autour de la place Jean-Mermoz à l'obtention de financements
régionaux. Enfin rappelons que l'an passé des investissements prévus
pour le quartier Nord ont été réduits ou supprimés. Ainsi les crédits
destinés aux espaces verts de ce quartier ont été purement et simplement
annulés… À suivre.
Numéro 63
Renouvellement du groupe AGBC : suite à la démission de trois conseillers municipaux, notre groupe accueille 3 nouveaux élus : Alain GRIMONT (PC), Alain LIME (PS) et Jean DORSO (PS). Nous leur souhaitons un plein succès dans ces nouvelles responsabilités.
Place Jean-Mermoz : voilà maintenant plusieurs années que notre groupe intervient régulièrement aux séances du conseil municipal afin que la municipalité s'intéresse au quartier nord, les investissements lourds ayant toujours été réalisés dans le centre ville : parking, piscine, rénovation du marché, place de l'église... À plusieurs reprises des crédits inscrits au budget pour le quartier nord ont été rapidement annulés. Encore récemment, M. Révillon expliquait que »pour le quartier nord, ce qui nous manque ce sont les moyens financiers». Par contre, pour le centre ville et le sud, il n'y avait pas de problème... Toujours est-il que suite à nos interventions, relayant en cela la légitime aspiration de la population, un projet d'aménagement de la place Jean-Mermoz a été présenté... mais sans que le volet financier ne soit bouclé. Nous interviendrons donc au prochain conseil municipal afin que les crédits soient inscrits au budget... et ne soient pas supprimés comme par le passé. Il sera ensuite intéressant que la municipalité établisse un bilan des crédits affectés aux quartiers nord, centre et sud.
Parking du centre ville : la situation financière de la commune étant très tendue pour le budget 2006, le conseil municipal a décidé le 31 janvier dernier que l'avance faite par la ville à la régie municipale de stationnement commencerait à être remboursée en anticipation dès cette année (80 000 € par an). Mais le financement du parking étant lui-même également problématique, le solde du prêt consenti par la commune n'interviendra qu'en... 2040 !
Intrusion dans le local du groupe AGBC :
conformément à la loi, les groupes d'opposition doivent pouvoir disposer de façon exclusive d'un local pour assurer des réunions et des permanences. C'est donc une obligation et nullement un bienfait de M. Révillon. Après avoir constaté que notre local était visité et utilisé à notre insu par d'autres acteurs locaux avec le consentement de la direction générale des services de la ville, nous avons vivement protesté auprès du maire. Ce dernier, dans un courrier, a confirmé les faits et s'en est excusé auprès du président du groupe Pascal Auzannet. Et M. Révillon de préciser "n'y voyez aucune forme de mépris à votre égard, mais une négligence et un manque de courtoisie que je déplore. J'ai demandé que ce local soit exclusivement dédié à votre usage". Dont acte.
Pas de rue François-Mitterrand à Bois-Colombes :
à l'occasion des 10 ans de la disparition de l'ancien président de la République, notre groupe a demandé qu'une rue ou place porte le nom de François Mitterrand, comme c'est déjà le cas pour les présidents défunts de la 5 République : Charles de Gaulle et Georges Pompidou. La municipalité, en réponse à l'intervention d'Alain Lime, a refusé, exprimant ainsi son manque d'esprit républicain.
Numéro 62
Meilleurs vœux 2006 : toute l'équipe d'Alliance à gauche pour Bois-Colombes présente aux Bois-Colombiens ses meilleurs vœux. En ce début d'année, nous formulons l'espoir d'un monde plus juste, équitable et solidaire.
Place Jean-Mermoz : face au mécontentement des habitants du quartier Nord qui estiment être pénalisés par les priorités de la municipalité, celle-ci ayant largement favorisé l'implantation des nouveaux équipements publics dans le centre ville, M. Révillon parle beaucoup de nouveaux aménagements pour la Place Jean-Mermoz. Mais les dossiers n'avancent toujours pas. Ainsi après avoir présenté en février 2005 au Conseil Municipal un projet destiné à obtenir des subventions régionales, M. Révillon vient de revoir sa copie et de modifier une nouvelle fois le document. Le Conseil Municipal a donc encore une fois délibéré en décembre 2005. Pour justifier cette course de lenteur, M. Révillon a notamment expliqué "ce qui nous manque c'est les ressources pour le quartier Nord". Par contre, pour le parking du centre ville, M. Révillon disposait de financement... avec les impôts des habitants du quartier Nord !
Ecole La Cigogne : le dernier Conseil Municipal a acté une nouvelle dérive des prix : + 55% depuis la première estimation. L'amateurisme est à son comble.
Violence urbaine : le mois de novembre a été marqué par des actes de violence dans certaines villes de banlieue. La violence n'est pas légitime et doit être sanctionnée, mais il convient, pour maintenir l'ordre républicain, d'agir quotidiennement dans le domaine de la prévention. Dans ces conditions, le gouvernement réduisant dramatiquement les crédits de la politique de la ville et de médiation sociale, porte une lourde responsabilité. Les réactions musclées de M. Sarkozy s'apparentent ainsi au pompier pyromane. Bois-Colombes, bien que n'ayant pas été – loin de là et on s'en félicite – le théâtre de ces violences, connaît malheureusement des actes de délinquance. Au fait pourquoi M. Révillon n'a-t-il jamais réuni le Conseil Communal de Prévention de la Délinquance et d'Aide aux Victimes prévu par la loi ? Qu'attend la municipalité ?
Réduction drastique des emplois municipaux : suite au rapport de la Cour Régionale des Comptes, confirmant la gestion désastreuse des finances communales, la municipalité a dû présenter au Conseil Municipal un projet de délibération supprimant 35 postes. Cela ne manquera pas de se traduire par une dégradation des services publics. Sont ainsi en réduction le nombre d'agents communaux affectés à l'entretien (- 9), au social et médicosocial (- 7) et à la petite enfance (-10).
Compte rendu de mandat : cette initiative annuelle nous paraît démocratique et citoyenne. Cependant la piètre qualité des prestations de la municipalité (énième rappel des réalisations des années antérieures..., peu de projets nouveaux...) et le refus de dialoguer avec les opposants, expliquent peut-être la faible participation de nos concitoyens. Ce que l'on ne peut que regretter !
Numéro 61
C’est le 14 janvier 2005, que le Président de la Chambre Régionale
des Comptes d’Île-de-France a remis officiellement à M. Révillon ses
observations sur la gestion de la commune. La municipalité a cherché
à différer au maximum la publication de ce rapport explosif. Mais la
loi lui donnant obligation de transmettre le fameux rapport au
conseil municipal, en vue d’un débat, M. Révillon n’a pu éviter que
ce point soit inscrit à l’ordre du jour de l’assemblée communale du
18 octobre dernier. Les observations de la Chambre Régionale des
Comptes sont accablantes pour la municipalité. Nous en publions
ci-après quelques extraits. Pour prendre connaissance de
l’intégralité, nous invitons le lecteur à se connecter sur notre
site internet.
La situation financière : après avoir rappelé que les taux
d’impositions étaient élevés (« supérieurs d’environ 20 % »), la
Chambre Régionale pointe que « la progression des charges (du budget
communal) est plus importante que celle des produits… » Aussi les
recommandations sont-elles très fermes : « la commune doit
impérativement maîtriser ses dépenses de fonctionnement de manière à
améliorer sa capacité d’autofinancement sans avoir à alourdir la
pression fiscale »
Sur l’endettement le financement du parking du centre ville : l’avis
de la Chambre Régionale est sans appel : « l’encours de la dette n’a
cessé de croître, de 18M€ en 1997 à 29,6M€ en 2003; il est supérieur
de 17 % à la moyenne de la strate en euros par habitant. Le ratio de
désendettement moyen sur les trois exercices 2001 à 2003 s’établit à
45 ans, ce qui traduit un profond déséquilibre... En outre,
l’engagement à long terme que constitue le financement par
crédit-bail du parking souterrain de la ZAC Église et Doussineau
constitue un élément de fragilité pour l’équilibre financier de la
commune ». En cela le rapport apporte une confirmation sans
équivoque possible sur les nombreuses critiques que nous avons
formulées à ce sujet.
Urbanisme : concernant la ZAC « îlots Église et Doussineau », les
observations sont particulièrement très sévères sur la procédure
suivie et le contenu du programme d’équipement et leur financement
qui « sont lacunaires et imprécis… » Enfin concernant la
rémunération de l’aménagement (la SEM 92), la Chambre Régionale
s’étonne qu’entre le budget prévisionnel et la rémunération réelle,
la progression ait été de 69 % ! ! !
Centre Nautique : dès l’origine, sans remettre en
cause la nécessité d’une piscine à Bois-Colombes, nous avons
toujours contesté le choix de la privatisation, ce qui avait par
ailleurs empêché la ville d’obtenir des subventions du Département
notamment. Voici ce que dit la Chambre Régionale pour ce qui
concerne les subventions versées par la commune de Bois-Colombes :
leur montant « n’est pas assez précisément motivé. La proportion de
l’investissement pris en charge (ici relativement élevée puisqu’elle
représente 50 % du total) n’est justifiée par aucun élément précis.
La subvention d’exploitation paraît également mal fondée ». Puis
plus loin, il est précisé que la convention signée par la ville ne
répond pas à « l’objectif de transparence du mode de calcul de ces
deux subventions ». Accablant !
Notre commentaire : il est évident que ce rapport confirme
totalement nos analyses sur l’amateurisme et les graves erreurs de
gestion de M. Révillon. On ne comprend que mieux aujourd’hui les
risques de mise sous tutelle préfectorale et pourquoi les impôts
sont si élevés à Bois-Colombes.
Numéro
60
Explosion des coûts de la future école de la ZAC des Bruyères : dans
le cadre de l’aménagement du quartier des Bruyères, il a été décidé
la réalisation d’un groupe scolaire et d’un centre de loisirs
destinés à la population future de ce nouveau quartier. L’ouverture
était prévue pour la rentrée 2004. Celui-ci doit en effet comporter
à terme 1 000 logements neufs. Jusque là rien de plus normal. Le
problème, c’est - une nouvelle fois - l’incompétence de la
municipalité à assurer la maîtrise d’ouvrage de ce projet, dont les
coûts ne cessent d’augmenter alors que l’école n’est toujours pas
ouverte. Initialement estimé à 3 M€, la municipalité a une première
fois revu le projet à la hausse : 3,6 M€ (+ 22 %) ; puis, une
seconde fois, le projet a subi une nouvelle augmentation : 4,3 M€ (+
19 %). Lors du conseil municipal de juillet dernier, le maire - visiblement
très mal à l’aise - a expliqué qu’il y avait encore une dérive
puisque le projet est désormais de 4,6 M€. Au total, l’erreur
d’évaluation est de... 54% ! Sans compter le retard dans la
livraison de cet équipement. Selon la municipalité, la ZAC devait rapporter des financements à la
commune. Il est malheureusement à craindre que ceux-ci soient au
final très faibles et, pour l’instant, la facture pour les
Bois-Colombiens est lourde...
Modernisation de la vie politique à Bois-Colombes :
telle est
l’expression utilisée par M. Révillon, dans une interview publiée
dans le dernier journal municipal (n° 59 juillet/août 2005). Et pour
argumenter il précise « une tribune d’expression libre a, par
ailleurs, été ouverte à tous les groupes du conseil municipal sans
que rien ne nous y oblige (souligné par nous). C’est totalement
faux. C’est en fait contraint et forcé que le maire a dû concéder
cette tribune et ceci conformément au code général des collectivités
territoriales (article 12121-27-1) qui stipule que « dans les
communes de 3 500 habitants et plus, lorsque la commune diffuse,
sous quelque forme que ce soit, un bulletin d’information générale
sur les réalisations et la gestion du conseil municipal, un espace
est réservé à l’expression des conseillers n’appartenant pas à la
majorité municipale ». Une fois de plus, le maire a une curieuse
façon de réécrire l’histoire... Et lorsque le maire intervient
auprès des employeurs de ses opposants politiques - comme il- a dû
le reconnaître publiquement - est-ce au nom de la modernisation de
la vie politique ?
La gauche a-t-elle une vision pour Bois-Colombes ? Dans sa tribune,
la municipalité explique que la gauche n’a aucune vision pour
Bois-Colombes et qu’elle se livrerait à une critique systématique
sans proposition. Rappelons que lors des dernières élections
municipales, nous avons présenté un programme, que ce dernier est
consultable sur notre site internet et qu’il s’en est d’ailleurs
fallu de quelques voix pour qu’il puisse être appliqué. La lecture
des comptes rendus des conseils municipaux montre que nous faisons
régulièrement des propositions systématiquement refusées par la
municipalité. Même lorsque nous mettons en évidence des erreurs
techniques ou juridiques dans les délibérations, M. Révillon refuse
d’écouter, ce qui a d’ailleurs conduit à plusieurs reprises le
Préfet des Hauts-de-Seine à les refuser et imposer de nouvelles
délibérations.
Numéro
59
A chaque numéro du Journal municipal, soit dans l’éditorial du maire
ou dans la tribune de la municipalité, on peut lire de violentes
attaques contre Pascal Auzannet et les autres élus de gauche. Que
nous soyons critiqués par la municipalité est tout à fait normal,
car cela fait partie de la vie démocratique. On peut cependant
regretter la faiblesse des arguments puisque l’équipe municipale se
borne à nous reprocher « une attitude professorale » de la « morgue
», du « mépris ». Mais on ne trouve aucun argument en face de nos
démonstrations. Alors pour faciliter la compréhension des débats par
le lecteur, nous proposons à M. Révillon de répondre dans sa tribune
aux différentes questions que nous exprimons dans la notre. En
lisant les deux tribunes, les Bois-Colombiens pourront ainsi se
faire une opinion. Précision : notre tribune est adressée le 25 mai
à M. Révillon ce qui lui laisse largement le temps de nous répondre,
la publication étant prévue pour fin juin. Pour mémoire, quelques
données que la municipalité ne saurait contester :
Impôts locaux : depuis 1995, oui ou non les taux d’imposition ont-
ils augmenté de 53 % ? Bois-Colombes est désormais la deuxième ville
des Hauts-de-Seine la plus imposée, comme cela est rapporté par « le
Parisien » dans son édition du 8 avril 2005. Dans leurs journaux
municipaux, les maires d’Asnières et de la Garenne Colombes (tous
deux UMP) présentaient la gestion de Bois-Colombes comme un contre
exemple. Vrai ou faux ?
Endettement : toujours depuis 1995
l’endettement par habitant a augmenté de 250 %. Vrai ou faux ?
Contrainte financière : les finances
communales étant exsangues, en 2004 et 2003, respectivement 48% et
65 % des projets d’investissements figurant au budget primitif ont
dû être abandonnés en cours d’année. Vrai ou faux ?
Bradage du patrimoine communal : pour les
mêmes raisons, depuis 2001, le total des cessions des biens
communaux (Résidence André-Chénier...) s’élève à plus de 14 M€.
Vrai ou faux ?
Propreté dans la ville : les restrictions budgétaires ont conduit la
municipalité à réduire de moitié le nombre de passages pour la
collecte des ordures ménagères et à diminuer l’entretien des squares
et trottoirs ? Sur la dernière période, nous savons que les plaintes
des bois-colombiens sur ce sujet sont importantes. Vrai ou faux ?
Valorisation du Quartier Nord : ce sujet dérange énormément la
municipalité, qui ne cesse de différer ou d’annuler les projets sur
ce secteur : Square Pompidou, place Jean-Mermoz… Dans la dernière
livraison du journal municipal, il est annoncé que « le nouveau
budget consacre 1,6 M€ » pour le Quartier Nord. Ayant
malheureusement constaté par le passé que ces effets d’annonces
étaient suivis de peu d’effets (crédits annulés ou partiellement
dépensés), M. Révillon peut- il s’engager - pour une fois - à
respecter ses engagements ?
Débat républicain : M. Révillon peut-il
s’engager à ne plus intervenir- comme il a dû le reconnaître
publiquement - dans la vie professionnelle de ses opposants
politiques, avec l’unique objectif de nuire ? Si par hasard, mais
par hasard seulement des réponses n’étaient pas- apportées à ces
questions dans la tribune de la municipalité, le lecteur est invité
à se connecter sur notre site internet, puisque tous les débats du
conseil municipal sont en ligne En Direct du Conseil Municipal
Numéro 58
Mise sous tutelle
préfectorale ? Dans sa dernière édition du journal municipal
(n°57, page 3), M. Révillon s'en prend une nouvelle fois à Pascal
Auzannet. Que le maire de la commune souhaite débattre avec le chef
de file de l'opposition est tout à fait normal dans la vie
démocratique de la commune. Mais l'affirmation de contrevérités
comme le fait M. Révillon ne contribue pas à élever le débat comme
il le prétend. La question des finances communales et le risque de
mise sous tutelle préfectorale ont effectivement été l'objet d'un
vif échange entre Pascal Auzannet et le maire. Cependant dans son
interview, M. Révillon, tout en affirmant que "les finances sont
saines" et que cette année "les taux d'imposition n'augmentent pas"
omet délibérément quelques vérités qu'il nous faut ici rappeler.
- Depuis 1995, les taux
d'imposition ont augmenté de 53% - montant auquel il convient de
rajouter l'inflation - faisant de Bois-Colombes la deuxième ville du
département la plus imposée.
- Sur la même période,
l'endettement par habitant a augmenté de 250%. Le niveau est tel
que la commune ne peut plus emprunter, les montants de remboursement
étant trop élevés.
- L'an passé, la
municipalité a été contrainte de renoncer à 48% de ses projets
d'investissement (65% en 2003). Quelles sont les "marges de
manœuvre" dont parle M. Révillon, quand en cours d'année il doit
renoncer à des investissements qui avaient été votés par lui-même et
son équipe, figurant ainsi au budget primitif ! Ainsi, comme M.
Révillon a dû publiquement le reconnaître, les projets
d'investissements prévus dans le quartier Nord ont dû être
abandonnés car "ce qui nous manque ce sont les ressources".
- Le patrimoine communal
est bradé : ainsi depuis 2001, le total des cessions des biens
communaux (Résidence André-Chénier...) effectuées souvent dans la
précipitation – donc à prix réduit – s'élève à plus de 14M€...
Bien sûr le départ
d'entreprises importantes (Hispano...) a affaibli les finances
communales. Et il ne serait pas correct de rendre la
municipalité responsable de ces départs. Mais ce que nous
condamnons, c'est le choix irresponsable d'avoir engagé à cette
époque des dépenses pharaoniques avec le parking du centre ville,
qui ne sera totalement remboursé qu'en...2040.
Par ailleurs, le renouveau de la Zac des Bruyères – dont nous nous
réjouissons – a pris un sérieux retard du fait d'un manque
d'anticipation manifeste et du choix hasardeux d'un aménageur privé
qui réalisera à cette occasion d'importantes plus-values.
Ces quelques rappels montrent très simplement que la municipalité
n'a aucune marge de manœuvre financière et que le coût de
l'évitement de la mise sous tutelle préfectorale a été
particulièrement lourd pour les Bois-Colombiens, et malheureusement
les conséquences de la gestion hasardeuse de la droite pèseront
encore de (trop) nombreuses années.
Numéro 57
Célébration du 60e
anniversaire de la libération d'Auschwitz : suite à la demande
de Pascal Auzannet, le conseil municipal du 15 février dernier a
discuté des initiatives pédagogiques à prendre par la commune en
direction des jeunes. Un devoir de mémoire est effectivement
nécessaire par respect pour toutes les victimes de l'hitlérisme et
la reconnaissance pour tous ceux qui l'ont combattu et vaincu. Il
faut être d'autant plus vigilant que les vieux démons de l'extrême
droite sont toujours présents, comme l'a une nouvelle fois démontré
le Président du Front National, par ses déclarations visant à
minimiser les crimes de l'occupation nazie, en mettant en doute le
martyre de Oradour-sur-Glane et en tentant de réhabiliter la gestapo
et le régime de Vichy. Dans ce contexte, nous nous félicitons de
l'accord favorable qu'a donné M. Révillon à notre demande. Une
exposition avec des projections vidéo devrait notamment être
organisée dans les prochaines semaines.
Avenir des logements
HLM : suite à l'annonce par M. Sarkozy, Président du Conseil
général, de vendre 4 000 logements HLM dans le département, les Bois
Colombiens, locataires d'un logement HLM, étaient légitimement
inquiets. En réponse à une interpellation de Régine Roussel, le
maire de Bois-Colombes a affirmé que pour l'instant aucune vente
n'était prévue sur la commune.
Quartier Nord : la
municipalité a une nouvelle fois évoqué l'étude engagée en 2001 sur
le quartier Nord de la commune. Ainsi après 4 ans d'étude, la
municipalité est arrivée à la conclusion qu'il fallait... "créer de
vrais espaces publics de qualité et sécurisés, intervenir sur le
bâti dégradé...". 4 ans d'études pour arriver à de telles évidences ! De qui se moque t-on ? Et toujours rien de concret ce qu'a
vivement regretté notre groupe. M. Révillon a tout d'abord reconnu
que rien n'avait pu être réalisé car " ce qui nous manquait c'est
les ressources ". Ensuite le maire a présenté un programme portant
sur le centre omnisports Colombiens, la place J. Mermoz et la
création d'un équipement polyvalent de proximité. Mais ce programme
est conditionné à l'obtention de financement de la Région
Ile-de-France. Quant au calendrier, il faudra probablement attendre…
2011 ! Pour le quartier Quatre Routes/Pompidou, la municipalité
vient de lancer une nouvelle étude dont les conclusions sont
attendues pour la fin… 2007 ! Après peut-être que des décisions
seront prises… La différence de traitement de la municipalité entre
le centre ville – qui a bénéficié au cours des dernières années de
la quasi totalité des crédits de la commune – et le quartier Nord
est particulièrement scandaleuse. Mais c'est la traduction du
profond mépris de la municipalité à l'égard de cette partie de la
population.
Les escaliers
mécaniques à la gare de Bois-Colombes arrivent : ça y est enfin.
Les travaux viennent de démarrer. Le projet comprend des escaliers
mécaniques côté rue d'Estienne d’Orves et accès pour personnes à
mobilité réduite (ascenseurs) côté rue des Bourguignons. Chacun se
souvient que les financements avaient été obtenus en 2001 par Pascal
Auzannet, lorsqu'il était conseiller technique auprès du Ministre
des Transports Jean-Claude Gayssot.
Numéro 56
Meilleurs voeux 2005 :
notre groupe Alliance à Gauche pour Bois-Colombes adresse à tous les
Bois Colombiens ses meilleurs voeux. Nous formulons également des
voeux pour la paix dans le monde, pour plus de solidarité, de
justice et d'équité dans notre pays comme dans notre commune.
L'intercommunalité
renvoyée aux calendes grecques : en réponse à une question de
Pascal Auzannet, le maire a été contraint de reconnaître
publiquement que le dossier n'était plus d'actualité. Mais ce que
n'a pas dit M. Révillon, c'est que les communes limitrophes -
pourtant du même bord politique - manifestent un enthousiasme
extrêmement faible à s'allier avec Bois-Colombes, tant les finances
communales sont catastrophiques. Il est vrai que dans le cadre de
l'intercommunalité, l'endettement de Bois-Colombes devrait être
financé par les autres communes... Donc plus d'intercommunalité
à l'horizon. C'est pourtant - chacun s'en souvient - l'unique
argument que la Municipalité avait avancé pour céder l'OPHLM au
département. A l'époque, nous avions vivement protesté contre cette
pseudo justification.
Conseil Communal de
Prévention de la Délinquance et d'Aide aux Victimes : aucune
réunion depuis sa création ! Le conseil municipal a désigné un
nouveau représentant devant siéger au sein de cette instance
présidée par le Maire. Notre groupe s'est étonné que ce conseil ne
se soit jamais réuni depuis sa création. M. Réveillon a alors
expliqué que ce conseil de Prévention, qui est censé réunir tous les
acteurs de terrain - police, justice, éducation nationale service
social... etc. - pour élaborer les actions communes basées sur un
constat des réalités de quartier, ne servait à rien et que
l'insécurité avait baissé à Bois-Colombes. Donc, tout va bien...
C'est aussi pour cela que la municipalité s'oppose à toutes
activités de prévention sur le territoire de la commune. Elle a, par
ailleurs, décidé d'augmenter significativement les tarifs des
activités proposées aux jeunes par le service municipal de la
jeunesse dans le cadre des actions de proximité.
Décidément, nos voeux ont peu de chance de se réaliser cette année à
Bois-Colombes ! ! ! Mais malheureusement pour les Bois Colombiens, qu'attendre de
mieux d'une municipalité de droite appliquant une politique dont
l'idéologie conservatrice et libérale le dispute à l'incompétence ?
Seule opposition, notre groupe de 7 élus travaille depuis bientôt 4
ans pour que soient proposés des investissements, des réformes, des
mesures qui bénéficient réellement à l'ensemble de nos concitoyens.
Les Bois Colombiens peuvent compter sur nous pour continuer.